04-17-2008, 11:24 AM
Chapitre 3: Machines de destruction
Ils arrivèrent à Minami no Miyako en quelques secondes. Ils se posèrent au sol. Cette cité avait des bâtiments bien plus grands que la précédente, comprenant bien moins de bâtisses anciennes et plus de hautes tours. Plus de sky-cars circulaient et traversaient le ciel, tandis que les véhicules rétros étaient rares. Le temps était toujours au beau fixe. Quelques badauds les regardèrent, incrédules.
« Ils... Ils sont venus du ciel... Qui sont-ils...? »
Les réactions firent sourire les deux jumeaux. N°18 aperçut un magasin de vêtements.
« Allons voir s'il y a quelque chose d'intéressant, N°17.
- Toi, au moins, tu ne perds pas le nord. »
Ils pénétrèrent dans la boutique chique. Les voyant entrer, la propriétaire jugea à leurs habits qu'ils étaient des délinquants et décida de les chasser au plus vite de son "respectable commerce".
« Excusez-moi, je ne suis pas sûre que les vêtements d'ici conviennent à quelqu'un comme vous... Votre..., » elle hésita un instant ne voulant pas utiliser d'insulte, « genre serait plutôt celui des quartiers du... »
N°18 lui explosa la tête d'un revers de la main, sans la laisser finir. Les gens du magasin se figèrent, puis hurlèrent et quittèrent les lieux en courant, totalement paniqués. La cyborg essaya alors plusieurs vêtements, comme si de rien n'était. Encore une fois, des policiers arrivèrent et menacèrent. Les mis en joue sourirent et levèrent les bras comme leur demandaient les agents. Ceux-ci aperçurent avec stupeur une lueur dans leurs mains. Ce fut la dernière chose qu'ils virent, car les criminels firent exploser ces kikoha dans leurs poings, rasant tout le quartier. Ils avancèrent dans la ville et continuèrent leur ronde destructrice.
Ils s'amusaient ainsi, lorsque soudainement, ils virent arriver du ciel un homme. De longs cheveux noirs dressés sur la tête, des yeux tout aussi noirs lançant un regard dur et fier. Malgré son t-shirt sans manches fuligineux, son training bleu foncé et ses baskets grises, ils reconnurent Vegeta.
« J'avais bien senti de drôles de vibrations par ici... C'est vous qui faîtes tous ces dégâts ? Ça tombe bien, je commençais justement à m'ennuyer sur cette maudite planète ! »
À peine quelques secondes plus tard, six autres personnes arrivèrent en volant, Gohan, Piccolo, Kulilin, Yamcha, Ten Shin Han et Chaozu. À quelques détails près, ils étaient habillés comme trois ans auparavant. L'enfant était vêtu comme son mentor, Piccolo, d'un gi d'un violet presque noir ceinturé d'une bande de tissu rouge, mais portait en plus, un épais turban blanc autour du cou sur lequel tombaient ses cheveux détachés et en bataille. Le Namekk, quant lui, ôtait sa cape à épaulières blanche et le turban de la même couleur qui entourait une plaque violette posée sur le sommet de son crâne. Ses cheveux coiffés en brosse, Yamcha portait la tenue de l'école des tortues, un gi orange doré tenue par une ceinture noire, avec le sigle de la tortue sur le dos et sur le cœur, tout comme Kulilin, qui était toujours aussi sauve. Ten Shin Han et Chaozu portaient également tous deux la même tenue : un marcel blanc, une ceinture carmin et un pantalon-gi vert. La tête de Chaozu était cette fois-ci recouverte de son habituel chapeau noir avec un pompon jaune sur le sommet.
« Vegeta ? Tu es déjà là ? Qui sont-ils ? » demanda Piccolo.
« Peuh ! Les minables sont là ! ... J'ignore qui ils sont et je m'en fiche ! Je vous conseille de ne pas vous mêler de ça. Cela fait longtemps que je n'ai pas eu d'exercice, depuis que ce minable de Kakarott est mort !
- Attends ! Il ne faut pas les attaquer inconsciemment ! Tu ne trouves pas étrange qu'ils n'émettent pas la moindre énergie ?
- Keuf ! Aurais-tu peur ? Ils n'émettent pas d'énergie et alors ? Nous aussi nous pouvons cacher notre énergie.
- Peut-être, mais nous sommes obligés de la déployer pour lancer de puissantes attaques. Ce qui ne semble manifestement pas être leur cas. »
Cette fois-ci, Vegeta hésita un instant, mais finit par répondre:
« De toute façon, je ne vois pas qui serait assez fort pour me vaincre. Je suis actuellement le numéro un de l'univers, depuis la mort de Kakarott.
- Nous n'émettons pas d'énergie, parce que nous sommes des cyborgs. »
La bande de feu Gokû se tourna vers la jeune femme qui venait de prononcer ces mots, un sourire aux lèvres. Son frère ajouta :
« Peut-être devrions-nous nous présenter. Je suis N°17 et voici N°18. Oh! Et vous ne devriez pas nous sous-estimer. Nous somme bien plus forts que ne l'étaient Son Gokû, Cold ou Freeza de leur vivant.
- Vous... Vous connaissiez mon père ?! » s'exclama Gohan.
« Ainsi que Freeza et Cold, » murmura Ten Shin Han.
« En quelque sorte, » répondit le cyborg.
« Ah !
- Qu'y a-t-il, Kulilin ?
- Re... Regarde le sigle sur la poitrine du garçon, Yamcha...
- Ah ! C'est... C'est le symbole du Red Ribbon !
- Le... Le Red Ribbon ? Je croyais que cette armée avait disparu, il y a quinze ans, » s'étonna le Trois-Yeux.
« Oui, Gokû l'a détruite, » répondit le petit chauve.
« C'est... C'est Gokû qui en est responsable... ? » bredouilla Chaozu.
« Celui qui nous a cybernétisé a bel et bien fait partie du Red Ribbon, » déclara N°18. « Mais c'est une veille histoire. Gokû est mort depuis. Tout comme le Dr. Gero, notre "concepteur", d'ailleurs. Nous l'avons tué. Nous ne faisons pas ça pour lui, mais pour nous amuser.
- Vous... Vous amuser...? » bouillonna Gohan.
« Ils... Ils ont éliminé leur propre créateur, » s'étouffa presque Yamcha.
« Comment savez-vous autant de choses sur nous...? » demanda Piccolo.
« Ça suffit ! Je me fiche de ces histoires ! Je vais les éliminer, un point c'est tout !
- Bien parlé, Vegeta ! Nous voulions justement un peu d'action, » répondit N°17.
« Peuh ! Ne te réjouis pas, pantin ! Tu disais tout à l'heure que vous étiez plus forts que Cold, Freeza et Kakarott. Mais ton bluff ne prend pas ! Personne ne peut vaincre le Super Saiyan et seul lui peut vaincre la famille de Freeza. Ce ne sont pas de vulgaires machines qui pourraient les inquiéter ! La preuve ! Je vais vous démonter en quelques secondes.
- Tu crois ça ? »
Vegeta se retourna pour voir que la cyborg était passée derrière lui pour prononcer ces paroles.
« Quand... Quand est-elle arrivée derrière...? » s'étouffa-t-il intérieurement.
« Alors ? Un problème ? »
Il poussa un grognement et se précipita vers elle, le poing levé. Elle esquiva sans peine et lui dégaina une droite en plein ventre. Il se plia en deux, se tenant l'abdomen. Les autres restèrent quelques secondes tétanisés, incrédules. Finalement, Gohan se lança à son attaque en premier, suivi de Piccolo, puis de Kulilin. N°18 para sans problème tous les assauts. Le pied du garçonnet fut bloqué de la main gauche, le poing du Namekk de la droite et le poing du Terrien du genou gauche. En une fraction de seconde, elle utilisa les mêmes membres pour leur donner de très légères frappes, pour ne pas les tuer sur le coup. Ten Shin Han, Yamcha et Chaozu l'attaquèrent alors. Vegeta souffla et se précipita aussi sur elle. Le fils de Chichi, son mentor et Kulilin revinrent aussi à la charge. Elle esquivait facilement les coups de tous ses adversaires, comme un courant d'air.
« Eh ! Tu pourrais m'en laisser un peu, N°18 ! »
Ces mots prononcés, N°17 se lança dans la bataille. Il percuta le prince des Saiyans de son bras et le propulsa ainsi sur des immeubles de la ville qui achevèrent de s'effondrer sous l'impact. Yamcha, Piccolo et Ten Shin Han se retournèrent alors pour s'attaquer au nouvel assaillant. Celui-ci fit alors comme sa comparse, évitant les coups comme si rien n'était. Soudainement, ils entendirent une explosion. Vegeta venait de faire sauter les débris le recouvrant. Il avait ses mains devant lui, tenant une énorme boule d'énergie.
« Satanés pantins ! Je vais vous exploser ! »
Piccolo et les autres s'écartèrent et il lança son attaque. Tous les autres concentrèrent leur énergie pour la lancer en même temps et joindre leurs forces à celle du Saiyan. Il y eut une gigantesque explosion. Tout le monde était persuadé que leurs adversaires étaient pulvérisés. Soudainement, N°17 sortit du nuage de poussière, saisit le bras de Yamcha et le lui arracha. Tandis que N°18 était apparue derrière Gohan et le frappa sur la nuque si violemment qu'il creusa un énorme cratère lorsqu'il percuta le sol.
----------------------------------------------------------------------------
Très loin de là, à plusieurs kilomètres au-dessus du sol, une immense coupole renversée flottait dans les airs. Cette construction volante était faîte de pierre blanche sur laquelle étaient sculptés des motifs complexes. Des grandes ouvertures oblongues s'alignaient régulièrement sur la partie supérieure. Sur cet étrange édifice, une grande surface carrelée de marbre entourait un palais blanc à l'architecture complexe. Celui-ci était composé de trois bâtiments aux allures de stûpa rondes, cernés par quatre tours gravées supportant chacune une plate-forme avec colonnades. Trois longs portiques prolongeaient la bâtisse central. Chacun des trois étages étaient moins large que le précédent et successivement ouverts par des fenêtres ou des colonnades. Les deux autres stûpa, plus petits, ne comportaient que deux étages, mais étaient semblables à la plus grande. Des harmika munis d'un stambha chacun, faisaient office de toits bien ronds pour chacun de ces bâtiments. Des gravures et des reliefs complexes étaient sculptés sur chaque monument. Plusieurs allées de pins ou de palmiers décoraient l'immense plate-forme.
Un vieillard à la peau verte, aux oreilles pointues et au crâne chauve, profondément ridé et muni de deux antennes scrutait l'horizon, comme si ses fins yeux noirs pouvaient regarder au-delà, pour observer le combat qui avait lieu. Sa main à quatre doigts griffus serrait une crosse en bois. Une cape bleu marine recouvrait partiellement sa longue robe blanche sur laquelle on pouvait lire en grand le kanji signifiant "dieu". Un gros elfe à la peau ébène et dont le regard fixe le rendait insondable, se tenait derrière Dieu. Ses oreilles pointues étaient percées par de petites boucles, dont l'or s'accordait aux deux bracelets cerclant ses biceps. Une émeraude trônait sur le devant de son crâne enrubanné d'une toile blanche. Habillé d'un gilet bordeaux, d'un pantalon dôgi blanc tenu par une ceinture de tissu rouge et de chaussures noires recourbées, seule sa bouche rondement ouverte et quelques gouttes de sueur révélaient son inquiétude. Celui qui en était la source se retourna vers lui.
« Piccolo va bientôt mourir... Il est mon double. S'il meurt, je meurs. Je sentais un malaise ces dernières années, mais je ne parvenais pas à en savoir l'origine. Maintenant, ces cyborgs plus terribles que Freeza sont apparus... La Terre va vivre un long enfer. Et ni Dieu ni les dragonballs ne pourront être là pour la soutenir... Mister Popo, merci de m'avoir appuyé toutes ces années...
- Tout... Tout-Puissant... »
Dieu eut soudain un malaise. Popo vint le soutenir, mais déjà le vieillard se désagrégeait. Il devenait transparent et haletait.
« Piccolo est mort, » prononça-t-il avant de disparaître.
----------------------------------------------------------------------------
Plus proche du sol, N°17 avait sa main en travers du Namekk inerte. D'un geste, il le propulsa près du cratère où se trouvait le corps inanimé de Gohan. D'une voix sardonique, il siffla:
« Je croyais que tu pouvais te régénérer... Keuf ! Je suppose que tu dois avoir épuisé trop d'énergie... »
Yamcha était, quant à lui, enfoui sous un tas de gravas. Kulilin, à la vue des corps de ses trois amis, en avait les larmes aux yeux. Il hurla et leva une main, faisant apparaître un Kienzan au-dessus de sa tête. Le disque d'énergie coupant se dirigea vers l'assassin qui esquiva. Des dizaines d'autres suivirent, mais les jumeaux les esquivèrent tous. N°18 se retrouva derrière le petit chauve, le prit au cou et lui brisa sèchement la nuque. Vegeta, Ten Shin Han et Chaozu se jetèrent sur la jeune femme, en désespoir de cause. Celle-ci recommença son manège de l'esquive.
« C'est la deuxième fois que vous m'ignorez. Ce n'est pas très poli. »
Le frère de la combattante se précipita alors sur l'homme aux trois yeux et lui donna un coup de genou dans le dos qui lui cassa la colonne vertébrale. Il le frappa alors sur la tête, le tuant sur le coup et le propulsant au sol. Son condisciple hurla la mort de son ami, mais la blonde lui lança un kikoha qui lui fut fatal. Le dernier combattant regarda le petit corps de son dernier allié s'écraser au sol.
« Vous... Vous ne m'aurez pas aussi facilement que ces minables ! Je... Je suis le prince des Saiyans ! » Il tentait de s'en convaincre lui-même.
Il se lança alors dans une bataille désespérée. Ses adversaires s'amusèrent à esquiver ses attaques et à lui donner de temps à autres ce qui pour eux était des pichenettes, mais qui pour lui étaient des coups fulgurants. Il savait que la situation était désespérée, qu'il n'avait aucune chance, mais il voulait garder le peu de fierté qui lui était restée après que Kakarott se soit révélé être le Super Saiyan de la légende, devenant ainsi insurpassable. Le coup fatal lui avait été donné lorsqu'il était décédé de maladie, ôtant les derniers espoirs, s'il en restait, à l'ancien prince de se venger de l'humiliation que lui avait infligé le vainqueur de Freeza. Il avait alors perdu tout intérêt. Il savait sa propre mort proche, mais il se raccrochait au peu d'amour-propre qui lui subsistait. Il continua ainsi jusqu'à ce que, à bout de force, ensanglanté sur tout son corps, il s'écroula à genoux. Les deux cyborgs se mirent devant lui, debout, souriant sardoniquement.
« En... Enfoirés !
- Adieu, mon prince, » dirent-ils en même temps.
Ils le pointèrent chacun de l'index, au bout desquels apparut une lueur. Vegeta écarquilla les yeux juste avant que les deux rayons ne lui traversassent le corps, l'un lui transperçant le coeur. Le dernier guerrier était mort. Ils baissèrent leurs membres.
« Bon ! Que fait-on, à présent ?
- Et si nous allions voir la tombe de celui pour qui nous avons été cybernétisés ?
- Tu oublies une chose, N°17: Nous ne connaissons pas l'adresse des Son.
- Oh ! Rassure-toi, j'ai lu des dossiers de Gero où toutes les coordonnées importantes étaient marquées ! Suis-moi ! »
Sa soeur sourit et ils s'envolèrent à toute vitesse. Au bout d'un certain moment, ils aperçurent la demeure du défunt Son Gokû. Ils se posèrent. Le parfait tableau de la campagne: Une petite maison ronde et blanche et un garage isolés, à côté desquels coulait un ruisseau. Pas même une cour, la bâtisse laissait immédiatement place aux herbes sauvages batifolant avec les quelques arbres et bambous. Tous les bruits de la nature s'exprimaient dans ce paysage constitué de champs cultivés et d'une forêt. Ils repérèrent immédiatement un petit tumulus, sous lequel gisait celui qui aurait dû être leur ennemi. Ils se dirigèrent vers lui. Ils l'observèrent un instant.
« Pfff ! Dire que nous étions sensés te tuer... Quelle ironie... Tu es mort de tout à fait autre chose ! Cela dit, j'ai trouvé assez drôle la réaction de Gero, quand il a vu que tu étais mort d'une simple maladie. Toi, le grand et légendaire "Super Saiyan".
- N°17, nous devrions sans doute le remercier d'avoir tué le Roi Démon Piccolo, il y a douze ans. Grâce à lui, nos chers "parents" avaient été ressuscités !
- Nous pourrions toujours démonter cette immonde poutre tombale ! Ce n'est pas digne d'un grand héros comme lui ! »
Les deux souriaient sardoniquement. N°17 donna un coup de pied dans le petit édifice tombal en bois, qui s'effondra. Ils ricanèrent. Soudainement, le garçon sentit un mouvement d'air et rattrapa une poêle en plein vol.
« Laissez la tombe de Gokû tranquille, sales voyous ! Vous allez voir de quel bois je me chauffe ! »
Les deux cyborgs lâchèrent un petit rire ironique lorsqu'ils virent l'assaillante. Ses cheveux de jais, coiffés de son habituel chignon, lui tombaient sur le front en une frange et une longue mèche pendait de chaque côté de son visage. Une qipao deux pièces jaune nouée à la taille par un tissu pourpre, recouvrait son dôgi bordeaux aux manches retroussées. Les yeux noirs de Chichi, l'épouse de Gokû, leur jetaient un regard furibond comme elle seule savait le faire. Elle entra dans une plus grande fureur encore quand elle entendit leur rire.
« Vous allez voir si vous aurez toujours envie de rire, lorsque je vous aurai fait mordre la poussière ! J'étais autrefois une experte en arts martiaux ! »
Sur ces mots, elle se précipita sur les deux "voyous". Elle donna un coup de poing sur le visage du jeune homme. La mère de Gohan croyait l'avoir eu, mais quand elle constata qu'il n'avait pas bougé d'un millimètre, elle prit un air troublé. De la sueur commença à perler sur son front, comprenant qu'elle ne s'en sortirait pas facilement. Elle se recula pour prendre son élan et donner un bon coup de pied. Là encore, le cyborgs ne sourcilla pas, le même sourire sadique au visage. Il la prit par le cou et la souleva.
« Lâ... Lâche-moi ! Sale ch... chevelu ! » prononça-t-elle difficilement.
Essayant de se dépêtrer, la femme leva ses deux mains et les tendit un maximum, avant de les abattre sur le poignet de son adversaire. Elle poussa un petit cri, lorsque ses doigts se cassèrent. Souffrant, elle usa de sa force de volonté pour recommencer, malgré tout, à frapper de la même façon. Gardant son expression de satisfaction cruelle, le profanateur enfonça son index dans chacune des épaules de la veuve de Gokû, les lui brisant. Elle se mit à hurler. C'est à ce moment-là que Gyûmaô, qui avait pensé que sa fille saurait mater n'importe qui, fut finalement alerté par ses hurlement et sortit aussi de la maison. Les jumeaux virent débouler l'homme imposant tant par sa grandeur que sa largeur, portant ses éternelles épaisses lunettes rondes, sa barbe noire bien coupée, son chapeau à cornes et ses bretelles retenant son pantalon brun dans lequel passait sa chemise rose à manches courtes. Quand il vit Chichi dans cet état, il changea son expression habituellement douce, pour prendre une mine furieuse.
« Lâchez ma fille, enfoirés ! »
Il se précipita sur les deux jeunes gens, mais avant même qu'il ne le réalise, N°18 s'était déjà interposée, lui donnant un coup de coude dans la mâchoire qui se brisa. Son cou pivota et l'ancien disciple de Kame Sennin mourut sur le coup, projeté contre la maison dont un pan du mur céda sous le choc.
« Pa... Papa ! »
La veuve se mit à taper son étrangleur de ses pieds. Mais celui-ci la frappa sur chacune de ses hanches qui se brisèrent dans un autre hurlement. Les deux cyborgs rirent cruellement. La blonde recommença à donner du pied dans la tombe de Gokû. Chichi, impuissante, sanglotait.
« Go... Gokû... Gohan... Reviens...
- Désolé, mais nous avons déjà tué ton fils, ricana son agresseur.
- N... Non... Go... Gohan...
- C'est même moi qui lui ai porté le coup de grâce, » ajouta N°18.
La femme sanglota de plus belle avant que N°17 ne fasse cesser ses pleurs en lui transperçant la poitrine. Il la jeta près de la tombe de son mari, où son corps s'écroula mollement.
« Comme c'est mignon ! Les deux tourtereaux reposent ensembles ! Fu ! Fu ! Fu !
- Bien ! Maintenant que nous nous sommes recueillis sur la tombe du pire ennemi de ce "cher" Docteur Gero, dans quelle ville va-t-on ?
- Rien ne presse, N°18, que dirais-tu d'aller voir à quoi ressemble le seul lieu que Gero n'a pu voir ? »
Pour seule réponse, la jeune femme sourit et les deux s'envolèrent.
Ils arrivèrent à Minami no Miyako en quelques secondes. Ils se posèrent au sol. Cette cité avait des bâtiments bien plus grands que la précédente, comprenant bien moins de bâtisses anciennes et plus de hautes tours. Plus de sky-cars circulaient et traversaient le ciel, tandis que les véhicules rétros étaient rares. Le temps était toujours au beau fixe. Quelques badauds les regardèrent, incrédules.
« Ils... Ils sont venus du ciel... Qui sont-ils...? »
Les réactions firent sourire les deux jumeaux. N°18 aperçut un magasin de vêtements.
« Allons voir s'il y a quelque chose d'intéressant, N°17.
- Toi, au moins, tu ne perds pas le nord. »
Ils pénétrèrent dans la boutique chique. Les voyant entrer, la propriétaire jugea à leurs habits qu'ils étaient des délinquants et décida de les chasser au plus vite de son "respectable commerce".
« Excusez-moi, je ne suis pas sûre que les vêtements d'ici conviennent à quelqu'un comme vous... Votre..., » elle hésita un instant ne voulant pas utiliser d'insulte, « genre serait plutôt celui des quartiers du... »
N°18 lui explosa la tête d'un revers de la main, sans la laisser finir. Les gens du magasin se figèrent, puis hurlèrent et quittèrent les lieux en courant, totalement paniqués. La cyborg essaya alors plusieurs vêtements, comme si de rien n'était. Encore une fois, des policiers arrivèrent et menacèrent. Les mis en joue sourirent et levèrent les bras comme leur demandaient les agents. Ceux-ci aperçurent avec stupeur une lueur dans leurs mains. Ce fut la dernière chose qu'ils virent, car les criminels firent exploser ces kikoha dans leurs poings, rasant tout le quartier. Ils avancèrent dans la ville et continuèrent leur ronde destructrice.
Ils s'amusaient ainsi, lorsque soudainement, ils virent arriver du ciel un homme. De longs cheveux noirs dressés sur la tête, des yeux tout aussi noirs lançant un regard dur et fier. Malgré son t-shirt sans manches fuligineux, son training bleu foncé et ses baskets grises, ils reconnurent Vegeta.
« J'avais bien senti de drôles de vibrations par ici... C'est vous qui faîtes tous ces dégâts ? Ça tombe bien, je commençais justement à m'ennuyer sur cette maudite planète ! »
À peine quelques secondes plus tard, six autres personnes arrivèrent en volant, Gohan, Piccolo, Kulilin, Yamcha, Ten Shin Han et Chaozu. À quelques détails près, ils étaient habillés comme trois ans auparavant. L'enfant était vêtu comme son mentor, Piccolo, d'un gi d'un violet presque noir ceinturé d'une bande de tissu rouge, mais portait en plus, un épais turban blanc autour du cou sur lequel tombaient ses cheveux détachés et en bataille. Le Namekk, quant lui, ôtait sa cape à épaulières blanche et le turban de la même couleur qui entourait une plaque violette posée sur le sommet de son crâne. Ses cheveux coiffés en brosse, Yamcha portait la tenue de l'école des tortues, un gi orange doré tenue par une ceinture noire, avec le sigle de la tortue sur le dos et sur le cœur, tout comme Kulilin, qui était toujours aussi sauve. Ten Shin Han et Chaozu portaient également tous deux la même tenue : un marcel blanc, une ceinture carmin et un pantalon-gi vert. La tête de Chaozu était cette fois-ci recouverte de son habituel chapeau noir avec un pompon jaune sur le sommet.
« Vegeta ? Tu es déjà là ? Qui sont-ils ? » demanda Piccolo.
« Peuh ! Les minables sont là ! ... J'ignore qui ils sont et je m'en fiche ! Je vous conseille de ne pas vous mêler de ça. Cela fait longtemps que je n'ai pas eu d'exercice, depuis que ce minable de Kakarott est mort !
- Attends ! Il ne faut pas les attaquer inconsciemment ! Tu ne trouves pas étrange qu'ils n'émettent pas la moindre énergie ?
- Keuf ! Aurais-tu peur ? Ils n'émettent pas d'énergie et alors ? Nous aussi nous pouvons cacher notre énergie.
- Peut-être, mais nous sommes obligés de la déployer pour lancer de puissantes attaques. Ce qui ne semble manifestement pas être leur cas. »
Cette fois-ci, Vegeta hésita un instant, mais finit par répondre:
« De toute façon, je ne vois pas qui serait assez fort pour me vaincre. Je suis actuellement le numéro un de l'univers, depuis la mort de Kakarott.
- Nous n'émettons pas d'énergie, parce que nous sommes des cyborgs. »
La bande de feu Gokû se tourna vers la jeune femme qui venait de prononcer ces mots, un sourire aux lèvres. Son frère ajouta :
« Peut-être devrions-nous nous présenter. Je suis N°17 et voici N°18. Oh! Et vous ne devriez pas nous sous-estimer. Nous somme bien plus forts que ne l'étaient Son Gokû, Cold ou Freeza de leur vivant.
- Vous... Vous connaissiez mon père ?! » s'exclama Gohan.
« Ainsi que Freeza et Cold, » murmura Ten Shin Han.
« En quelque sorte, » répondit le cyborg.
« Ah !
- Qu'y a-t-il, Kulilin ?
- Re... Regarde le sigle sur la poitrine du garçon, Yamcha...
- Ah ! C'est... C'est le symbole du Red Ribbon !
- Le... Le Red Ribbon ? Je croyais que cette armée avait disparu, il y a quinze ans, » s'étonna le Trois-Yeux.
« Oui, Gokû l'a détruite, » répondit le petit chauve.
« C'est... C'est Gokû qui en est responsable... ? » bredouilla Chaozu.
« Celui qui nous a cybernétisé a bel et bien fait partie du Red Ribbon, » déclara N°18. « Mais c'est une veille histoire. Gokû est mort depuis. Tout comme le Dr. Gero, notre "concepteur", d'ailleurs. Nous l'avons tué. Nous ne faisons pas ça pour lui, mais pour nous amuser.
- Vous... Vous amuser...? » bouillonna Gohan.
« Ils... Ils ont éliminé leur propre créateur, » s'étouffa presque Yamcha.
« Comment savez-vous autant de choses sur nous...? » demanda Piccolo.
« Ça suffit ! Je me fiche de ces histoires ! Je vais les éliminer, un point c'est tout !
- Bien parlé, Vegeta ! Nous voulions justement un peu d'action, » répondit N°17.
« Peuh ! Ne te réjouis pas, pantin ! Tu disais tout à l'heure que vous étiez plus forts que Cold, Freeza et Kakarott. Mais ton bluff ne prend pas ! Personne ne peut vaincre le Super Saiyan et seul lui peut vaincre la famille de Freeza. Ce ne sont pas de vulgaires machines qui pourraient les inquiéter ! La preuve ! Je vais vous démonter en quelques secondes.
- Tu crois ça ? »
Vegeta se retourna pour voir que la cyborg était passée derrière lui pour prononcer ces paroles.
« Quand... Quand est-elle arrivée derrière...? » s'étouffa-t-il intérieurement.
« Alors ? Un problème ? »
Il poussa un grognement et se précipita vers elle, le poing levé. Elle esquiva sans peine et lui dégaina une droite en plein ventre. Il se plia en deux, se tenant l'abdomen. Les autres restèrent quelques secondes tétanisés, incrédules. Finalement, Gohan se lança à son attaque en premier, suivi de Piccolo, puis de Kulilin. N°18 para sans problème tous les assauts. Le pied du garçonnet fut bloqué de la main gauche, le poing du Namekk de la droite et le poing du Terrien du genou gauche. En une fraction de seconde, elle utilisa les mêmes membres pour leur donner de très légères frappes, pour ne pas les tuer sur le coup. Ten Shin Han, Yamcha et Chaozu l'attaquèrent alors. Vegeta souffla et se précipita aussi sur elle. Le fils de Chichi, son mentor et Kulilin revinrent aussi à la charge. Elle esquivait facilement les coups de tous ses adversaires, comme un courant d'air.
« Eh ! Tu pourrais m'en laisser un peu, N°18 ! »
Ces mots prononcés, N°17 se lança dans la bataille. Il percuta le prince des Saiyans de son bras et le propulsa ainsi sur des immeubles de la ville qui achevèrent de s'effondrer sous l'impact. Yamcha, Piccolo et Ten Shin Han se retournèrent alors pour s'attaquer au nouvel assaillant. Celui-ci fit alors comme sa comparse, évitant les coups comme si rien n'était. Soudainement, ils entendirent une explosion. Vegeta venait de faire sauter les débris le recouvrant. Il avait ses mains devant lui, tenant une énorme boule d'énergie.
« Satanés pantins ! Je vais vous exploser ! »
Piccolo et les autres s'écartèrent et il lança son attaque. Tous les autres concentrèrent leur énergie pour la lancer en même temps et joindre leurs forces à celle du Saiyan. Il y eut une gigantesque explosion. Tout le monde était persuadé que leurs adversaires étaient pulvérisés. Soudainement, N°17 sortit du nuage de poussière, saisit le bras de Yamcha et le lui arracha. Tandis que N°18 était apparue derrière Gohan et le frappa sur la nuque si violemment qu'il creusa un énorme cratère lorsqu'il percuta le sol.
----------------------------------------------------------------------------
Très loin de là, à plusieurs kilomètres au-dessus du sol, une immense coupole renversée flottait dans les airs. Cette construction volante était faîte de pierre blanche sur laquelle étaient sculptés des motifs complexes. Des grandes ouvertures oblongues s'alignaient régulièrement sur la partie supérieure. Sur cet étrange édifice, une grande surface carrelée de marbre entourait un palais blanc à l'architecture complexe. Celui-ci était composé de trois bâtiments aux allures de stûpa rondes, cernés par quatre tours gravées supportant chacune une plate-forme avec colonnades. Trois longs portiques prolongeaient la bâtisse central. Chacun des trois étages étaient moins large que le précédent et successivement ouverts par des fenêtres ou des colonnades. Les deux autres stûpa, plus petits, ne comportaient que deux étages, mais étaient semblables à la plus grande. Des harmika munis d'un stambha chacun, faisaient office de toits bien ronds pour chacun de ces bâtiments. Des gravures et des reliefs complexes étaient sculptés sur chaque monument. Plusieurs allées de pins ou de palmiers décoraient l'immense plate-forme.
Un vieillard à la peau verte, aux oreilles pointues et au crâne chauve, profondément ridé et muni de deux antennes scrutait l'horizon, comme si ses fins yeux noirs pouvaient regarder au-delà, pour observer le combat qui avait lieu. Sa main à quatre doigts griffus serrait une crosse en bois. Une cape bleu marine recouvrait partiellement sa longue robe blanche sur laquelle on pouvait lire en grand le kanji signifiant "dieu". Un gros elfe à la peau ébène et dont le regard fixe le rendait insondable, se tenait derrière Dieu. Ses oreilles pointues étaient percées par de petites boucles, dont l'or s'accordait aux deux bracelets cerclant ses biceps. Une émeraude trônait sur le devant de son crâne enrubanné d'une toile blanche. Habillé d'un gilet bordeaux, d'un pantalon dôgi blanc tenu par une ceinture de tissu rouge et de chaussures noires recourbées, seule sa bouche rondement ouverte et quelques gouttes de sueur révélaient son inquiétude. Celui qui en était la source se retourna vers lui.
« Piccolo va bientôt mourir... Il est mon double. S'il meurt, je meurs. Je sentais un malaise ces dernières années, mais je ne parvenais pas à en savoir l'origine. Maintenant, ces cyborgs plus terribles que Freeza sont apparus... La Terre va vivre un long enfer. Et ni Dieu ni les dragonballs ne pourront être là pour la soutenir... Mister Popo, merci de m'avoir appuyé toutes ces années...
- Tout... Tout-Puissant... »
Dieu eut soudain un malaise. Popo vint le soutenir, mais déjà le vieillard se désagrégeait. Il devenait transparent et haletait.
« Piccolo est mort, » prononça-t-il avant de disparaître.
----------------------------------------------------------------------------
Plus proche du sol, N°17 avait sa main en travers du Namekk inerte. D'un geste, il le propulsa près du cratère où se trouvait le corps inanimé de Gohan. D'une voix sardonique, il siffla:
« Je croyais que tu pouvais te régénérer... Keuf ! Je suppose que tu dois avoir épuisé trop d'énergie... »
Yamcha était, quant à lui, enfoui sous un tas de gravas. Kulilin, à la vue des corps de ses trois amis, en avait les larmes aux yeux. Il hurla et leva une main, faisant apparaître un Kienzan au-dessus de sa tête. Le disque d'énergie coupant se dirigea vers l'assassin qui esquiva. Des dizaines d'autres suivirent, mais les jumeaux les esquivèrent tous. N°18 se retrouva derrière le petit chauve, le prit au cou et lui brisa sèchement la nuque. Vegeta, Ten Shin Han et Chaozu se jetèrent sur la jeune femme, en désespoir de cause. Celle-ci recommença son manège de l'esquive.
« C'est la deuxième fois que vous m'ignorez. Ce n'est pas très poli. »
Le frère de la combattante se précipita alors sur l'homme aux trois yeux et lui donna un coup de genou dans le dos qui lui cassa la colonne vertébrale. Il le frappa alors sur la tête, le tuant sur le coup et le propulsant au sol. Son condisciple hurla la mort de son ami, mais la blonde lui lança un kikoha qui lui fut fatal. Le dernier combattant regarda le petit corps de son dernier allié s'écraser au sol.
« Vous... Vous ne m'aurez pas aussi facilement que ces minables ! Je... Je suis le prince des Saiyans ! » Il tentait de s'en convaincre lui-même.
Il se lança alors dans une bataille désespérée. Ses adversaires s'amusèrent à esquiver ses attaques et à lui donner de temps à autres ce qui pour eux était des pichenettes, mais qui pour lui étaient des coups fulgurants. Il savait que la situation était désespérée, qu'il n'avait aucune chance, mais il voulait garder le peu de fierté qui lui était restée après que Kakarott se soit révélé être le Super Saiyan de la légende, devenant ainsi insurpassable. Le coup fatal lui avait été donné lorsqu'il était décédé de maladie, ôtant les derniers espoirs, s'il en restait, à l'ancien prince de se venger de l'humiliation que lui avait infligé le vainqueur de Freeza. Il avait alors perdu tout intérêt. Il savait sa propre mort proche, mais il se raccrochait au peu d'amour-propre qui lui subsistait. Il continua ainsi jusqu'à ce que, à bout de force, ensanglanté sur tout son corps, il s'écroula à genoux. Les deux cyborgs se mirent devant lui, debout, souriant sardoniquement.
« En... Enfoirés !
- Adieu, mon prince, » dirent-ils en même temps.
Ils le pointèrent chacun de l'index, au bout desquels apparut une lueur. Vegeta écarquilla les yeux juste avant que les deux rayons ne lui traversassent le corps, l'un lui transperçant le coeur. Le dernier guerrier était mort. Ils baissèrent leurs membres.
« Bon ! Que fait-on, à présent ?
- Et si nous allions voir la tombe de celui pour qui nous avons été cybernétisés ?
- Tu oublies une chose, N°17: Nous ne connaissons pas l'adresse des Son.
- Oh ! Rassure-toi, j'ai lu des dossiers de Gero où toutes les coordonnées importantes étaient marquées ! Suis-moi ! »
Sa soeur sourit et ils s'envolèrent à toute vitesse. Au bout d'un certain moment, ils aperçurent la demeure du défunt Son Gokû. Ils se posèrent. Le parfait tableau de la campagne: Une petite maison ronde et blanche et un garage isolés, à côté desquels coulait un ruisseau. Pas même une cour, la bâtisse laissait immédiatement place aux herbes sauvages batifolant avec les quelques arbres et bambous. Tous les bruits de la nature s'exprimaient dans ce paysage constitué de champs cultivés et d'une forêt. Ils repérèrent immédiatement un petit tumulus, sous lequel gisait celui qui aurait dû être leur ennemi. Ils se dirigèrent vers lui. Ils l'observèrent un instant.
« Pfff ! Dire que nous étions sensés te tuer... Quelle ironie... Tu es mort de tout à fait autre chose ! Cela dit, j'ai trouvé assez drôle la réaction de Gero, quand il a vu que tu étais mort d'une simple maladie. Toi, le grand et légendaire "Super Saiyan".
- N°17, nous devrions sans doute le remercier d'avoir tué le Roi Démon Piccolo, il y a douze ans. Grâce à lui, nos chers "parents" avaient été ressuscités !
- Nous pourrions toujours démonter cette immonde poutre tombale ! Ce n'est pas digne d'un grand héros comme lui ! »
Les deux souriaient sardoniquement. N°17 donna un coup de pied dans le petit édifice tombal en bois, qui s'effondra. Ils ricanèrent. Soudainement, le garçon sentit un mouvement d'air et rattrapa une poêle en plein vol.
« Laissez la tombe de Gokû tranquille, sales voyous ! Vous allez voir de quel bois je me chauffe ! »
Les deux cyborgs lâchèrent un petit rire ironique lorsqu'ils virent l'assaillante. Ses cheveux de jais, coiffés de son habituel chignon, lui tombaient sur le front en une frange et une longue mèche pendait de chaque côté de son visage. Une qipao deux pièces jaune nouée à la taille par un tissu pourpre, recouvrait son dôgi bordeaux aux manches retroussées. Les yeux noirs de Chichi, l'épouse de Gokû, leur jetaient un regard furibond comme elle seule savait le faire. Elle entra dans une plus grande fureur encore quand elle entendit leur rire.
« Vous allez voir si vous aurez toujours envie de rire, lorsque je vous aurai fait mordre la poussière ! J'étais autrefois une experte en arts martiaux ! »
Sur ces mots, elle se précipita sur les deux "voyous". Elle donna un coup de poing sur le visage du jeune homme. La mère de Gohan croyait l'avoir eu, mais quand elle constata qu'il n'avait pas bougé d'un millimètre, elle prit un air troublé. De la sueur commença à perler sur son front, comprenant qu'elle ne s'en sortirait pas facilement. Elle se recula pour prendre son élan et donner un bon coup de pied. Là encore, le cyborgs ne sourcilla pas, le même sourire sadique au visage. Il la prit par le cou et la souleva.
« Lâ... Lâche-moi ! Sale ch... chevelu ! » prononça-t-elle difficilement.
Essayant de se dépêtrer, la femme leva ses deux mains et les tendit un maximum, avant de les abattre sur le poignet de son adversaire. Elle poussa un petit cri, lorsque ses doigts se cassèrent. Souffrant, elle usa de sa force de volonté pour recommencer, malgré tout, à frapper de la même façon. Gardant son expression de satisfaction cruelle, le profanateur enfonça son index dans chacune des épaules de la veuve de Gokû, les lui brisant. Elle se mit à hurler. C'est à ce moment-là que Gyûmaô, qui avait pensé que sa fille saurait mater n'importe qui, fut finalement alerté par ses hurlement et sortit aussi de la maison. Les jumeaux virent débouler l'homme imposant tant par sa grandeur que sa largeur, portant ses éternelles épaisses lunettes rondes, sa barbe noire bien coupée, son chapeau à cornes et ses bretelles retenant son pantalon brun dans lequel passait sa chemise rose à manches courtes. Quand il vit Chichi dans cet état, il changea son expression habituellement douce, pour prendre une mine furieuse.
« Lâchez ma fille, enfoirés ! »
Il se précipita sur les deux jeunes gens, mais avant même qu'il ne le réalise, N°18 s'était déjà interposée, lui donnant un coup de coude dans la mâchoire qui se brisa. Son cou pivota et l'ancien disciple de Kame Sennin mourut sur le coup, projeté contre la maison dont un pan du mur céda sous le choc.
« Pa... Papa ! »
La veuve se mit à taper son étrangleur de ses pieds. Mais celui-ci la frappa sur chacune de ses hanches qui se brisèrent dans un autre hurlement. Les deux cyborgs rirent cruellement. La blonde recommença à donner du pied dans la tombe de Gokû. Chichi, impuissante, sanglotait.
« Go... Gokû... Gohan... Reviens...
- Désolé, mais nous avons déjà tué ton fils, ricana son agresseur.
- N... Non... Go... Gohan...
- C'est même moi qui lui ai porté le coup de grâce, » ajouta N°18.
La femme sanglota de plus belle avant que N°17 ne fasse cesser ses pleurs en lui transperçant la poitrine. Il la jeta près de la tombe de son mari, où son corps s'écroula mollement.
« Comme c'est mignon ! Les deux tourtereaux reposent ensembles ! Fu ! Fu ! Fu !
- Bien ! Maintenant que nous nous sommes recueillis sur la tombe du pire ennemi de ce "cher" Docteur Gero, dans quelle ville va-t-on ?
- Rien ne presse, N°18, que dirais-tu d'aller voir à quoi ressemble le seul lieu que Gero n'a pu voir ? »
Pour seule réponse, la jeune femme sourit et les deux s'envolèrent.