Grand Theft Auto, le jeu, la licence, le rêve…GTA IV pour les intimes, se dénude entièrement dans quelques jours. Il est grand temps pour nous, privilégiés, qui avons pu prendre en main la bête avant l’heure de vous révéler nos impressions.
Impressions de Frédéric Pam, rédacteur chez Micromania
A quoi ressemble le rêve américain aujourd’hui ? Niko Bellic, un immigrant clandestin d’Europe de l’est est tenté d’y trouver ses réponses, alors qu’il échoue à Liberty City. Cet ancien militaire au sinistre passé va très rapidement se frotter aux mafias locales et se rendre à l’évidence que, du rêve, il ne subsiste que de tristes illusions.
Grand Theft Auto IV arrive sur la nouvelle génération de consoles et, au passage, opère une complète refonte de son espace de jeu : moteur physique inédit, graphisme haute définition, gameplay novateur, scénario encore plus mature, interface intuitive et multijoueur, un élément qui fera partie intégrante de votre expérience.
Plus de cent cinquante véhicules alliant motos, voitures, camions, hélicoptères et bateaux, près de vingt stations de radio aux thèmes variés, un jeu d’acteurs impressionnant et qui renforce l’immersion du joueur dans l’aventure, des interactions réalistes avec l’environnement, un système de combat et de tir à visée localisée, GTA IV offre un univers unique et ouvert où se plonger sans attendre. Comptez entre quatre-vingt et cent heures de jeu afin de venir à bout de la seule histoire principale, sans oublier ensuite les missions annexes et les extras que nous réserve toujours Rockstar North.
Plus que jamais, les phases embarquées en véhicules offrirent leur lot de sensations fortes, la gestion des dégâts ayant progressé de façon radicale. Et désormais, on peut faire feu à trois cent soixante degrés !
Si l’envie vous prend de personnaliser votre avatar, Niko possède toute une panoplie d’éléments vestimentaires à disposition pour changer de look. Au registre des nouveautés, le téléphone portable, véritable assistant personnel, sert de passerelle entre toutes les fonctionnalités du jeu et revêt même une importance capitale dans l’accomplissement de certains objectifs. Enfin, les courses en taxi, que vous avez la possibilité d’activer à loisir, proposent une visite guidée "reposante" de la ville entre deux contrats. Il est évident qu’après avoir eu en main le jeu, Grand Theft Auto IV remplit toutes nos espérances et il ne tient qu’aux fans de le consacrer sur les dernières consoles du moment !
Les développeurs de Rockstar North se sont déplacés à maintes reprises à New York City, Big Apple comme elle est surnommée outre-Atlantique, pour effectuer un maximum de clichés servant à modéliser les monuments et centres d’intérêts de Liberty City. Les répliques de Time Square, Central Park, la Statue de la Liberté (renommée "Statue of Happiness" pour l’occasion), les différents quartiers de la ville s’imprègnent d’une touche new-yorkaise du plus bel effet, où se mélangent les cultures et les classes socioprofessionnelles. Ainsi, vaquer à nos occupations de malfrat procure des sensations authentiques.
A RETENIR :
- Le tout nouveau moteur RAGE, introduit avec Table Tennis, rend nos péripéties dans les rues de Liberty City plus vraies que nature.
- La version PlayStation 3 de GTA IV est entièrement compatible avec le Dualshock 3, la nouvelle manette à vibrations de la console
Impressions de Emmanuel Touchais, rédacteur chez Micromania
L’air de rien, Grand Theft Auto 3 a été une étape importante, voire fondamentale, dans l’évolution du gameplay 3D. En faisant vivre un univers cohérent, doté de sa propre vie, d’une esthétique unique, bourré de références cinéma et de culture pop, Rockstar North a démontré son incroyable maîtrise des mondes ouverts. Grand Theft Auto IV est à la fois différent et totalement dans la continuité des précédentes itérations. Le joueur incarne Niko Bellic, ex-militaire d’Europe de l’Est, qui débarque aux Etats-Unis sur les conseils de son cousin Roman afin de se payer une belle tranche de ce rêve américain dont tout le monde parle. Calquée sur New York, la nouvelle Liberty City est immense (la surface est aussi importante que l’ensemble de la carte de San Andreas) et reprend le découpage géographique de la « Grosse Pomme ». Après quelques heures de jeu, difficile de ne pas être subjugué par la vie qui se dégage de la métropole.
Une proposition qu’on ne peut refuser
Les passants réagissent comme s’ils vivaient leur propre vie. Si Niko se balade une arme à la main, il est possible que quelqu’un appelle la police avec son portable. De même, braquer une voiture sans arme peut dégénérer en bagarre avec le chauffeur, voire même avec des badauds des alentours. La densité de population varie en fonction des quartiers, tout comme le parlé, différent selon que l’on se trouve à Little Italy, Litte Odessa ou Chinatown.
GTA IV délaisse l’aspect RPG développé avec San Andreas mais propose en échange un système social bien plus développé. Le téléphone portable de Niko lui donne accès à bon nombre de possibilités d’interactions sociales et même à un système de drague ! La conduite est toujours au cœur du jeu avec une énorme quantité de véhicules (tous fictifs mais s’inspirant de modèles réels) qui réagissent de manière différenciée en fonction de leur masse et de leur motricité. Les dégâts sont plus détaillés qu’auparavant. Il est par exemple possible d’avoir les pneus crevés ou les roues voilées. Difficile également de passer sous silence le nouveau système de visée très proche de Resident Evil 4 : en mode visée, le joueur passe en vue « caméra épaule » pour un réalisme accru et une maniabilité plus souple. La richesse de Grand Theft Auto IV est telle qu’il est possible de détailler le jeu des pages durant. Il s’agit d’une nouvelle preuve que le jeu vidéo est un média de choix pour raconter des histoires et faire vivre des univers. A la fois excitant comme un bon film et envoûtant comme un bon roman, Rockstar North est en passe de réitérer le casse opéré il y a sept ans avec GTA 3. C’est cela, le talent.
Source :
http://www.micromania.fr/special/gta4/index.php